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Archives ouvertes en sciences de l’Homme et de la Société

Véronique Ginouvès

L’Open Archive Initiative1 n’a pas encore six ans que déjà le monde de la recherche s’en est saisi. Créée en 1999 par la convention de Santa Fe (Nouveau Mexique, Amérique du Nord)2, l’OAI a un objectif simple et efficace : permettre un accès universel au contenu des documents en favorisant la libre circulation de la connaissance et la construction des savoirs.

En Europe les responsables des institutions scientifiques se sont engagés dans cette dynamique dès 2001 à travers l’initiative de Budapest3 et finalement, le 22 octobre 2003 en signant la déclaration de Berlin4. Cette dernière, ratifiée par vingt hauts responsables des principaux instituts européens de recherche, enjoignent les chercheurs à ce que tous leurs écrits, thèses, articles scientifiques, ainsi que tout le matériel nécessaire à leur argumentation, soient dorénavant publiés en libre accès (« open access »). Très vite des outils concrets ont rapidement été mis en place et vous trouverez des dépôts OAI sur les sites de la plupart des Universités et des grands laboratoires de recherche dans le monde5.

  • 6  Avec le sigle HAL (Hyper Article en Ligne), les informaticiens du CCSD ont voulu faire un clin d’o (...)

En France, le CNRS a créé un dépôt OAI en octobre 2000 sur le site du Centre pour la Communication Scientifique Directe (CCSD) pour favoriser l’autoarchivage des chercheurs avec le logiciel « Hal »6. Dès 2004, un Hal-SHS a été créé. Il vous permet de soumettre très simplement vos publications pour lesquelles vous êtes détenteur des droits. Dans le format que vous souhaitez (PDF, texte, doc), vous envoyez, sur le site du CCSD votre document et vous le contextualisez en ajoutant toutes les informations – ou métadonnées – nécessaires (mentions de publications classiques, différentes appartenances institutionnelles de l’auteur et des co-auteurs, mots-clés, etc.). Les dépôts que vous effectuerez au titre « d’archives ouvertes » seront publics et bien sûr, c’est vous seul – chercheur – qui possédez cette décision de dépôt.

N’hésitez donc pas à aller visiter HAL-SHS : l'autoarchivage ne peut qu’offrir une meilleure visibilité à vos publications, optimiser l'accessibilité et l'impact de vos productions. C’est d’ailleurs dans cette dynamique que la direction du département SHS invite tous les chercheurs à « déposer » sur HAL-SHS. Dressez l’oreille, car cette archive ouverte pourrait devenir un outil central dans le dispositif de diffusion, de conservation et d'évaluation du travail des chercheurs et des laboratoires du CNRS.

Véronique Ginouvès

Article rédigé en septembre 2005, mise en ligne et vérification des URL en octobre 2007

Traduction en langue espagnole, septembre 2007.

Notes

1 Ou OAI, parfois désigné sous OAI-PMH (Open Archives Initiative’s Protocol for Metadata Harvesting) lorsque l’on veut caractériser précisément le protocole technique. http://www.openarchives.org (consulté le 6 octobre 2007).

2 http://www.openarchives.org/meetings/SantaFe1999/sfc_entry.htm(consulté le 6 octobre 2007).

3  http://www.soros.org/openaccess/fr/read.shtml (consulté le 6 octobre 2007).

4  Open Access to Knowledge in the Sciences and Humanities, http://oa.mpg.de/openaccess-berlin/berlindeclaration.html (consulté le 6 octobre 2007).

5  Pour plus d’informations sur les « réservoirs » OAI, vous pouvez consulter l’article de Jean-Paul Ducasse, Kim Danièle et Magalie Prudon de l’Université Lyon 2 qui offre un « Panorama des utilisations du protocole OAI dans le monde et en France », http://adnx.org/documentation/oai/30-panorama_fr.html (consulté le 6 octobre 2007)..

6  Avec le sigle HAL (Hyper Article en Ligne), les informaticiens du CCSD ont voulu faire un clin d’oeil à l’ordinateur homonyme du film de Stanley Kubrick 2001 l’Odyssée de l’espace.

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